Jour 42. Nous y sommes arrivés. Dans le premier article où je parlais de mon quotidien en "mode confinement", j’évoquais ce « jour 42 » comme quelque chose de lointain, une perspective à laquelle je préférais ne pas penser. Et nous y sommes. 42 jours consécutifs à la maison. Première bonne nouvelle : nous sommes toujours quatre (pas d’enfant « perdu » dans les bois ni de troisième en route) et aucun d’entre nous n’est malade. Pourvu que ça dure ! Autre grande nouvelle : suite au rappel à l’ordre de ma dentiste, le brossage de dents matinal fait de nouveau partie de notre vie (au cas où vous vous inquiétiez pour la santé de mes kids). Je précise que les parents n’avaient pas arrêté, eux. Depuis l’épisode 3, nous avons fait moins de bricolages. Les enfants auraient-ils senti ma lassitude… ? Au début, ils s’exclamaient « youpie, un rouleau ! » au moindre rouleau de PQ terminé. Ça leur est passé… Dieu merci. Chloé a préparé une invitation à une soirée pyjama… sans date. Elle a tout compris. Dès que je veux insérer un émoji dans un message, j’ai le choix, parmi les derniers utilisés : licorne, caca, cochon, cœur, arc-en-ciel, papillon, tracteur, et j’en passe. Trop cool. Les enfants nous ont encore réservé des pépites… Pendant le repas, Chloé nous demande « du steak, c’est de la vache ? ». « Oui ». « Ooooh, j’aimerais bien être un homme préhistorique pour chasser des animaux ! ». Euuh… Vous l’aurez compris, notre fille raffole de viande. Un jour, elle m’a même demandé si on pouvait acheter du jus de lardons au magasin parce qu’elle adorait. Notre fils, lui, ne jure que par les boulettes végétariennes et l’houmous. Chacun son truc ! Une autre pépite, dans le thème de l’alimentation toujours. Lors d’une balade, nous passons devant des vaches. « T’as vu maman, elles mangent ! », me dit Chloé. « Oui ». « C’est bizarre, ce n’est pas l’heure du goûter ! ». Premier sourire. Je lui explique que les vaches ne suivent pas le même rythme que nous. « Elles mangent tout le temps ! 😳Mais qu’est-ce qu’il va dire, le dentiste des vaches ?! ». Là, je me marre. 😅 Merci ma Chloé ! Bref, confinés ou pas, la vie suit son cours, comme vous pouvez le constater. En ce jour 42, j’ai envie de vous partager quelques « top ». Top 5 des phrases les plus dites chez nous en confinement (par les parents, je précise). 1) « Quel bazar, cette maison ! ». En début d’après-midi, pour la première fois du confinement, on aurait pu accueillir des visiteurs surprises. Au rez-de-chaussée du moins. C’était en début d’après-midi. 2) « Non, ce n’est pas l’heure de la collation ! ». Variante : « non, ce n’est pas l’heure du goûter ! ». 3) « Qué des clowns, ces enfants ! » (phrase accompagnée d’un regard complice entre les parents, épuisés mais amusés). 4) « Le pain sera bientôt prêt » (ça, c’est mon mari qui gère). Variantes : « le pain est en route », « le four sonnera à telle heure », « le pain n’a pas levé »… 5) « On a quand même un beau jardin ! ». 6) « Robin, parle et chante DOU-CE-MENT s'il te plaît ! ». Les voisins nous détestent, je pense. Notre fils sort sa guitare tous les jours et « chantonne » des « mélodies » un chouia répétitives. Merci marraine pour ce beau cadeau ! Solide en plus ! 🙄😆 Je suis à 6 phrases en fait. Comme c’est étrange. Bon, pour le suivant, je passe à 7 direct. Top 7 de mes moments préférés du confinement. 1) Notre week-end en « camping ». Robin (plutôt récalcitrant au moment de dormir dans la tente) a déjà demandé plusieurs fois quand on allait encore dormir sous tente. « C’était crè chouette ! ». Tous les soirs, il choisit dans sa bibliothèque « Petit ours brun. Le camping ». 2) Les soupers sur la terrasse, profitant des derniers rayons du soleil sur ma peau… Un vrai plaisir ! 3) Observer les enfants qui jouent ensemble… Dans la cabane du jardin, sur la terrasse, dans le jardin, dans le salon où ils construisent chaque jour une nouvelle cabane… Ils s’aiment peut-être bien ces deux-là, finalement ! 😜 (Je vous parlais de mon "inquiétude" quant à leur entente dans cet article résumant un très chouette bouquin sur les relations dans une fratrie). Ils se font même parfois des câlins qui ne dégénèrent pas… INCROYABLE ! Quand ils dorment ou quand ils regardent une petite vidéo – pour le moment, « Ernest et Célestine » ont la cote –, ça fait du bien aussi, on ne va pas se mentir. 😁 4) Entendre les enfants qui s’extasient à la vue d’un papillon, devant les fleurs qui apparaissent, face à la haie qui prend forme… Je me surprends aussi à m’émerveiller devant ce printemps plein de promesses. Quelle joie de pouvoir l’observer de près, chaque jour.
5) Les mots doux du soir, comme le jour où Chloé voulait « que cette journée ne finisse jamais » et Robin « qu’on danse encore ». 😍 6) Mon grimage coccinelle fait par mon mari (et que vous avez pu admirer sur les réseaux sociaux). On a quand même bien ri ! 7) Notre premier tour à vélo mère-fille (#mamanfière). Et chez vous, que retiendrez-vous de cette période ? Je sais que confinement ne rime pas souvent avec épanouissement alors je vous envoie du courage, si vous en avez besoin !
0 Commentaires
Chaque jour, depuis le début du confinement, je poste quelque chose sur ma page Facebook. Pour rester en lien avec vous en cette période particulière. Récemment, j'encourageais les mamans (et moi avec) à assumer leur "parfaite imperfection" et je vous annonçais que j'allais veiller à vous partager aussi les couacs, les dérapages, les moments "oups, je suis une mère indigne"... Les coulisses, finalement. Parce que le confinement a du bon mais ne ressemble pas toujours à la photo pleine de bonheur ci-dessus. Aujourd'hui, épisode 3 de ma vie de maman confinée. Si vous avez manqué les précédents, vous pouvez retrouver l'épisode 1 ici et l'épisode 2 là. Et pour les idées d'activités avec les enfants en période de confinement, il vous suffit de cliquer ici. Revenons-en aux coulisses de notre confinement en famille... Hygiène Les enfants ne se brossent plus les dents le matin depuis… le début du confinement ! Ben oui, ça faisait partie de la routine avant l’école et là… y a plus vraiment de routine. Ouf, je pense que ma dentiste ne suit pas encore le blog, me voilà sauvée 😄... jusqu’à la prochaine visite (pourvu que le confinement ne s’éternise pas, histoire de limiter les dégâts !). Un des seuls rituels qui n’a pas changé, c’est la mise au lit. On sait que c’est précieux, alors on ne change pas nos habitudes dans ce domaine. Surtout que le chantage scandaleux que nous pratiquons (pas de pâte de Spéculoos sur les tartines le matin si on nous appelle avant que le mouton ou le lapin ne soit réveillé) ne fonctionne plus… Bouhouu ! 😓😓😓 Habillage Avant le confinement, les enfants devaient s’habiller avant de descendre déjeuner (même à 6h du mat, cela leur apprendra à nous réveiller si tôt !). Cela nous évitait bien des difficultés au moment de remonter… En effet, un enfant à moitié endormi chipote moins qu’un enfant requinqué par son petit déjeuner ! 🙊 Maintenant, cela nous arrange bien qu’ils descendent en pyjama puis qu’ils prennent du temps à s’habiller et traînent en haut… Au moins, cela repousse le moment où ils veulent (déjà) la collation et aller dehors. Vous auriez envie, vous, de jouer à cache-cache ou de pousser les balançoires à 8h du mat ?! 🙄 Chat perché, n’en parlons pas, vous savez bien pourquoi. Déjà qu’ils veulent bricoler dès 7h30… Help !!! Comme vous avez pu le remarquer, il arrive aussi que Robin reste en pyjama toute la journée. Quant à Chloé, elle nous fait parfois des « compositions originales »… Style robe en tulle et paillettes, legging et bottes de pluie. Ben quoi ? J’ai bien retenu d’une conférence que choisir ses vêtements est un des seuls moyens à disposition des enfants en bas âge pour exprimer leur « pouvoir personnel ». Alors, en bonne élève que je suis, je laisse faire et je prends sur moi. Pas easy, la vie de mère, moi j’vous le dis ! Quand on sera "déconfinés", j'suis pas sûre de faire preuve du même lâcher prise.🙃 Alimentation Avant, la collation se résumait à un fruit, un produit laitier ou à des tomates cerises. Maintenant, le fruit fait office de figurant (il est présent mais juste pour dire) et les biscuits d’acteurs principaux ! 😆 Faut bien que les parents survivent. Déjà que je ne peux plus grignoter tranquille en travaillant, comme je le faisais d’habitude… Mon addiction au coca zéro (mes collègues savent de quoi je parle) ne diminue pas, du coup les kids me voient boire ma canette tous les matins, telle une alcoolo qui attend une heure plus ou moins décente (10h quoi) pour prendre l’apéro. Chacun ses vices, n’est-ce pas ! 😜 Et puis, faut bien reconnaître qu'on se fait plaisir... Je vous remets ici la délicieuse recette de sablés chocolat - fleur de sel qu'un ami m'a fait découvrir. Une tuerie ! Pour info, si vous suivez les quantités indiquées, vous obtiendrez une trentaine de biscuits (et non 50 comme indiqué). Ce sont ces biscuits-là que vous voyez sur la troisième photo ci-dessus, juste avant la cuisson. Ne vous inquiétez pas pour moi, mon pédiatre ne suit pas le blog non plus ! 😄 Ecrans Avant, Chloé regardait une petite vidéo tous les 2-3 jours. Zou, Franklin ou Pierre lapin, ça vous parle ? Robin n’avait pas droit au chapitre, sauf en cas d’aérosol (du coup, il réclamait des aérosols, même quand il était guéri). Maintenant, ils regardent l’une ou l’autre vidéo tous les jours (parfois le DVD des Alphas, ça compte pour l’école à la maison, vous croyez ?😜). Et pendant la sieste de Robin, Chloé regarde parfois les Pyjamask ou des livres contés (merci l’école des loisirs, ils sont top !) pendant que je bosse ou que je prépare ma publication du jour. Allez savoir pourquoi, ils adorent quand il y a un « méchant ». Du coup, quand ils regardent la vidéo des Alphas, dès que Furiosa quitte l’écran, Robin s’écrie « elle est où la sorcièèèèère ? ». C’est d’un relou ! 🙄 Par ailleurs, leur maman accro à son smartphone commence à déteindre sur eux... En cette période de confinement, ils me voient encore plus souvent avec mon téléphone. Et ils se sont découvert une passion pour… les émojis. Sorry aux copines et membres de la famille qui reçoivent une ribambelle d’émojis sans queue ni tête (enfin, en dehors des animaux, licornes et tutti quanti, bien sûr). Rangement Avant, le rangement, c’était un peu tous les jours et à fond une fois par semaine, la veille de la venue de notre aide-ménagère, et tout le monde s’y mettait. Maintenant, c’est… No comment.🤐 Avant, leurs chambres étaient « cute », bien rangées parce que peu « habitées ». Maintenant, ils investissent davantage leur espace personnel, ils sortent les souvenirs, me demandent « qui m’a envoyé cette carte ? », etc. En soi, c’est chouette. Le seul hic, c’est qu’il y a, dans chacune de leurs chambres, un tiroir « fourre-tout ». Chez vous aussi ? Le genre de tiroir où on cache les objets trop petits et donc dangereux pour de jeunes enfants puis qu’on oublie de leur rendre, les pièces en tous genres dont on ne connaît plus l’utilité, les choses qui les concernent mais qui ne doivent pas nécessairement finir entre leurs mains et qu’on ne sait pas où caser, les vieux bricolages rapportés d’un stage (note à moi-même : plus jamais, les stages art nature ! 😅)… Et puis voilà, les enfants ouvrent le tiroir. Ils sont tout fous de faire des découvertes. Et étalent tout partout. "C'est mon exposition", dixit Robin ! (troisième photo). Bref... I'm so happy ! Et vous ?
Dans l'article précédent (que vous pouvez retrouver ici), je vous racontais 20 trucs qui avaient changé dans mon quotidien avec le confinement. Aujourd'hui, je pourrais vous parler de la complicité qui grandit chaque jour entre mes enfants. De ce confinement qui leur fait un bien fou ! Ils inventent des tonnes de jeux avec des bouts de bois. Tantôt ils font un feu, tantôt ils ouvrent un salon de maquillage, construisent un meuble, imaginent un parcours… La créativité bat son plein dans ce contexte où le temps s’arrête ! Je pourrais vous dire que petit à petit, ils prennent du plaisir à jouer sans nous, à s’aventurer dans la jungle du fond du jardin tels des explorateurs en quête de découvertes… Vous dire qu’ils se couchent sur le tapis de lierre, libres comme l’air, sans se soucier des bêbêtes qui pourraient s’y cacher, qu’une plaque de plastique devient un trampoline sous leurs pieds, qu’ils se lient d’amitié pour la mamy d’à côté… Je pourrais vous partager ma joie quand, au moment du dernier bisou-mot doux avant dodo, Chloé me dit « oh maman, je voudrais que cette journée ne finisse jamais ! » et Robin « mais maman, on n’a pas assez dansé ! ». Je pourrais mais vous risqueriez de ne pas me croire. Ou de trouver cela trop « bisounours » voire terriblement ennuyant. Le bonheur des autres, « c’est plate » (comme diraient les Québécois) ! Je vous parlerai donc plutôt des "flop", des trucs qui partent en cacahuète, des tranches de vie de confinés qui vous feront sourire (et peut-être, mais vraiment peut-être, par pure coïncidence, vous renverront vos propres vie en miroir). Je pourrais, par exemple, vous expliquer ce moment où j’ai voulu reproduire un tuto simplissime pour faire des bulles avec trois fois rien. A la première tentative, ça n’a pas fonctionné, je n’avais pas pris le bon type de chaussettes (de sport, pardi !) ni mis assez de savon. Puis à la deuxième tentative, grand succès, plein de petits serpents de bulles volaient dans le jardin ! Tellement amusant que, prise dans l’excitation de l’activité, Chloé a aspiré le savon à pleins poumons au lieu de souffler. 😱😨Oups. Premier appel au centre antipoison de ma vie. Si vous voulez, je peux vous expliquer ce qu’il faut faire dans pareille situation (« au cas où, juste au cas où ».) 😉 Ou encore vous parler de mon cher Robin qui crie dans le jardin alors que les voisins sont dehors « j’ai mal au pet !!! » (en insistant bien sur le dernier mot de la phrase). 🙄🙊 La classe. Le confinement aura fini par le rendre constipé. Et pas qu’un peu. Je pourrais aussi vous avouer qu’après deux semaines et demi de confinement, j’étais en manque de « to do list ». Alors j’en ai fait une. Grosso modo, j’ai écrit « sport, sport, sport ». Et depuis… Je suis allée marcher. Une fois. Du coup, quand on joue à chat perché avec Chloé, je suis essoufflée. Si, si, c’est véridique. 🤦🤦🤦 Enfin, je pourrais vous confier mes inquiétudes quant à la santé mentale de mes enfants. L’aînée continue les questions existentielles : « maman, tu as connu Jésus, toi ? ». Je dois bien reconnaître (mais chut, ne le dites pas) que lorsque j’étais enfant, j’étais fan de Mère Teresa et de Sœur Emmanuelle. Telle mère, telle fille ? Robin, de son côté, se prend pour le « policier des grissinis » (ben oui, l’apéro, c’est précieux, surtout en ce moment, alors il veille). Le même Robin qui nous demande régulièrement d’aboyer puis qui nous dit « qu’est-ce qu’il y a, petit chien ? Tu veux des croquettes ? ». Voilà. Vous savez tout. Alors, vous préférez quel scénario ? |