Que faut-il prévoir pour faciliter les (longs) trajets en avion avec des enfants en bas âge ?2/25/2020 AVANT LE VOYAGE Et si on préparait les enfants à ce qui les attend ? Avant le voyage, il peut être utile d’expliquer aux enfants ce qui les attend : l’aéroport, l’attente, les bagages, le déroulement du vol, etc. Les livres sont un support agréable pour aider les enfants à comprendre et à se projeter. Avec un personnage central, il existe notamment « P’tit loup part en voyage », « Timoté prend l’avion », « Camille prend l’avion ». Mais vous pouvez aussi demander conseil à votre libraire pour découvrir d’autres livres sur ce thème (comme le livre animé « Bonjour petit avion » de la collection KIDIDOC, dès 1 an). Vous trouverez une petite sélection de livres sur ce site spécialisé en matière de voyages avec enfants. Le site regorge d'ailleurs de conseils en tous genres, je vous conseille d'y faire un tour ! J’essaie aussi, pour les destinations plus lointaines en tout cas, de trouver des livres qui présentent la destination ou dont l’histoire se passe dans le pays de destination. Pour éveiller à la culture, se plonger dans l’ambiance, donner envie… Des cahiers d’activités existent aussi sur certaines villes ou pays. J’avais trouvé celui-ci pour ma fille en prévision de notre voyage en Thaïlande. Vol de jour ou de nuit ? Pour les longs trajets (jusqu’au Vietnam et jusqu’en Thaïlande, soit chaque fois 2 vols consécutifs de 7h environ), nous avons choisi des vols de nuit. Cela n’a pas toujours aidé au niveau du sommeil (pour la Thaïlande, Chloé avait 4 ans, était excitée et ne trouvait pas de position confortable) mais cela nous a permis de nous adapter rapidement au décalage horaire. De toute façon, je pense qu’un vol n’est pas l’autre et que chaque enfant est différent. L’essentiel est de faire comme on le sent ! Quels sièges choisir dans l’avion ?
Une maman globe trotteuse recommande une technique que je n’ai jamais testée (cela pourrait fonctionner quand les enfants seront plus grands, je pense) : un système de "garde alternée" dans l’avion. En prenant un siège à quelques rangées du reste de la famille, les parents peuvent s’alterner pour reprendre des forces avant de revenir s’occuper de la joyeuse bande. On pratique déjà la garde nocturne alternée alors pourquoi pas tester aussi ce système dans quelques années 😉 A BORD Confiance et self control La première chose qui vous sera d’une grande aide, c’est de relativiser au maximum. Pas simple, je sais ! Vous pouvez d’emblée vous dire et vous répéter que vous allez faire de votre mieux, idem pour vos enfants. Des imprévus sont toujours possibles, des désagréments en tous genres aussi. Vous êtes pleins de ressources, ce n’est pas une poignée d’heures ni quelques embûches qui vont vous faire peur (répétez ce mantra à volonté) ! Et des enfants restent des enfants, il est normal qu’ils ne tiennent pas en place et expriment leurs besoins comme ils le peuvent. Essayez d’être compréhensifs… et de lâcher prise. Impossible de tout contrôler alors keep cool ! Ce qui peut aider également, c’est de visualiser un trajet qui se passe bien. Et puis surtout des vacances réussies qui valent bien la peine de surmonter un long vol 😎 Ce qui peut arriver, c’est que l’un des parents (ou les deux parfois) ait peur du regard des autres ou en tout cas peur de « déranger »… C’est certain qu’un enfant qui braille pendant tout le trajet, on ne le souhaite à personne. Mais dans ces cas-là, on essaye de ne pas trop prêter attention à ce qui nous entoure (exceptionnellement, c'est un peu "chacun pour soi" 🙄). Lors de notre premier long vol quand Chloé avait 13 mois, de chouettes passagers avaient un peu joué avec elle (un simple cache-cache derrière le siège fonctionne bien à cet âge-là). Sentir la bienveillance autour de soi facilite le lâcher prise et permet d’aborder le trajet de façon positive. A ce propos, pour démarrer sur de bonnes bases avec les passagers, certains parents voyageurs conseillent de préparer des petits paquets à distribuer autour de vous pour gagner des « points sympathie » avant même le décollage. Ces petits paquets peuvent par exemple être composés de bonbons, de bouchons d’oreilles et d’un petit mot du style « Bonjour, je m’appelle … C’est la première fois que je prends l’avion. Merci pour votre compréhension 😊 Bon voyage ! ». Pas mal, hein ? Les doudous Faut-il le préciser ? 😉 Nous prenons toujours un doudou de secours en cas de perte et nous le glissons dans une poche de la valise à laquelle nos enfants n'ont pas accès. On préfère éviter qu’ils ne découvrent la supercherie ! Une poussette canne et un porte-bébé Vous pouvez utiliser votre poussette dans l’aéroport et jusqu’à l’embarquement. Elle partira alors en soute. Fin 2015, en prévision de notre voyage au Vietnam-Cambodge quand Chloé avait 13 mois, nous avons profité d’une promotion sur la poussette canne Peg Perego Pliko Mini (nous n’avons pas eu le choix de la couleur, elle est donc rose fushia😜). Ses qualités sont nombreuses : elle est légère (5,7 kg), très facile à replier, tient debout une fois pliée, on peut la pousser (ou la tirer) quand elle est repliée, elle dispose d’une grande capote pour protéger du soleil et son dossier est inclinable à 150 degrés pour la sieste. 4 ans plus tard, nous l’utilisons toujours (pour notre deuxième enfant). Son seul point faible : le petit panier peu facile d’accès. Dans l’avion, le porte-bébé est super utile (idem dans l’aéroport et durant tout le voyage d’ailleurs). Il vous permet de bercer votre petit (vive les va et vient dans les allées de l’avion !) tout en gardant les bras libres et de le garder contre vous lorsqu’il dort (sans devoir le tenir si jamais vous aussi, vous avez l’immense chance de vous assoupir quelques instants). Vraiment un indispensable pour moi ! C'est le porte-bébé Ergobaby qui m'a accompagné dans nos aventures. Pour le décollage et l'atterrissage, c'est plus compliqué à utiliser parce que vous devez être attaché et votre enfant doit aussi avoir une ceinture qui s'accroche à la vôtre... Bien entendu, maintenant que Robin approche des 3 ans, je peux oublier le porte-bébé pour notre prochain voyage. 😆 Pratico-pratique Je vous conseille d’emporter avec vous deux petits sacs poubelles : un pour rassembler vos déchets (et ainsi ne pas dépendre du ramassage effectué par le personnel de bord), l’autre pour les éventuels vêtements souillés par vos mini voyageurs. Vêtements
Des occupations variées... à sortir au compte-goutte Pour occuper vos kids, prévoyez suffisamment de livres et de jeux, dont plusieurs nouveautés, à pouvoir sortir au compte-goutte durant le vol (gardez des nouveautés pour le retour, si possible). Sur les longs courriers, il est fort probable que vos enfants reçoivent un petit sac contenant quelques jeux et le nécessaire pour colorier. Un chouette geste des compagnies aériennes pour distraire les enfants ! Mais cela ne suffira pas à les occuper tout le vol.
Pour les plus grands (à partir de 3 ans environ), les magazines sont une bonne idée parce qu’ils prennent peu de place et contiennent plusieurs histoires. Lors de notre voyage en Thaïlande, nous n’en pouvions plus des 3-4 livres qu’on lisait en boucle à Chloé durant tout le séjour ! 😜
Pour le dessin, je vous conseille de prendre des crayons ou des pastels, en tout cas d’éviter les capuchons si vous n’avez pas envie de vous baisser en permanence pour ramasser les capuchons tombés. J’avais trouvé un super carnet pour Chloé, de la marque Jaq Jaq Bird, avec une belle couverture, 8 pages prêtes à accueillir tous les fruits de son imagination et 4 craies « zéro poussière ». Les commentaires sur le produit étaient super positifs et je trouvais le concept bien pensé. Pas de bol, elle n’a pas accroché ! Mais je reste convaincue que cela peut plaire à d’autres enfants. Pour les enfants qui, comme ma fille, sont attachés à dessiner sur du papier, les jeux de poche à colorier de la marque OMY ont l’air chouette. 1 mètre de jeux et de coloriage à dérouler, c’est prometteur !
J’ai vu sur plusieurs blogs que la pâte à modeler pouvait occuper les enfants pendant un long moment en avion. Personnellement, je ne me verrais pas emporter ça avec moi mais encore une fois, l’important est de faire comme on le sent. La fabrique à histoires Lunii dont je vous ai déjà parlé dans cet article peut bien sûr être emportée dans l’avion. Celle de Chloé est allée en Thaïlande et a très bien supporté les déplacements. Enfin, je ne suis pas fan des écrans mais une tablette peut dépanner par moment, avec des dessins animés qui vous plaisent ou des jeux éducatifs téléchargés au préalable. Cela dit, les écrans peuvent aussi contribuer à l’excitation des enfants…
Nourriture
Quel que soit l’âge, il est important de déglutir au décollage et à l’atterrissage. Pour un petit, rien de tel qu’une tétée ou un bibi ! Quand ils sont un peu plus grands, j’emporte des petites compotes à aspirer.
Prévoyez un peu plus de tout, « au cas où, juste au cas où » (spéciale dédicace à la p’tite lapine Lili du dessin animé « Pierre Lapin », pour ceux qui connaissent 😉 Son côté prévoyant me fait un peu penser à… moi 😅) : Je pense ici aux tenues de rechange, aux langes et à la nourriture (en particulier le lait en poudre si vous voyagez avec un bébé). On n’est jamais à l’abri d’un vol retardé, d’une boisson renversée, d’un transit compliqué (je n’ai jamais connu ça mais apparemment, il n’est pas rare que des bébés salissent beaucoup plus de langes dans les airs que sur terre)… Il paraît qu’il y a toujours, pour dépanner, des langes et des petits pots pour bébé dans les avions. Donc si vous tombez vraiment à court, faites appel au personnel de bord. Un truc que je n’ai jamais fait mais qui me semble pourtant tout à fait judicieux : prévoir une tenue de rechange pour les parents. C’est vrai qu’un vol de 7h en étant trempée, ça m’emballerait pas tellement. Alors avec du vomi, n’en parlons pas 😳 ! Une petite pharmacie Avec notamment : une crème pour le change, du sérum physiologique et un mouche-bébé, un désinfectant, des pansements, une crème ou un stick à l’arnica, un thermomètre, un antidouleur en suppositoires, des mouchoirs. *** Un p’tit conseil pour terminer, essayez d’accorder la même attention au retour pour la préparation des bagages que vous prendrez en cabine. Quand nous avons quitté le Vietnam, nous n’avions pas pris de Perdolan parce que le trajet s’était très bien passé à l’aller… et malheureusement, Chloé a beaucoup pleuré durant ce vol (peut-être la pression dans les oreilles). Depuis, j’essaie de garder ma checklist « bagages de cabine » dans ma valise pour ne rien oublier au moment de préparer le retour à la maison. En espérant vous avoir aidés, chers lecteurs, je vous souhaite de beaux voyages en famille ! 😍
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Dormir sous tente avec de jeunes enfants… mais pourquoi ? Pour nous, été 2020 rimera avec… première expérience de camping sous tente en famille ! Encore une idée de mon mari... C’est aussi pour ça que je l’aime, parce que ses propositions un peu folles me font sortir de ma zone de confort et sont sources de découvertes et de plaisir en famille ! Je parle de propositions un peu folles mais tout est relatif n'est-ce pas, nous sommes de tous petits joueurs comparés à d'autres familles 😅 Cette idée lui est venue cet été. Comme souvent, après une première réaction plutôt mitigée, j’ai parcouru quelques articles de blogs de parents traitant du sujet « camping sous tente en famille ». Un des articles que j'ai appréciés est celui de Paul Tanis sur le blog easy-adventures. Tout semblait si simple en le lisant ! C'était clair : j'avais moi aussi envie de "semer la graine de l'aventure" chez mes enfants ! J'ai donc dit à mon homme que j'étais partante ! Haha, facile à convaincre la fille. J’ai donc commencé à me projeter... J'ai imaginé des vacances en plein air, sans chichis, proches de la nature, proches les uns des autres… J’ai vu des enfants libres, circulant en trottinette, en courant, main dans la main, se faisant de nouveaux copains… J'ai vu aussi des enfants (et des parents !) explorateurs, en connexion avec ce qui les entoure. Source : https://pixabay.com/fr/ J’ai vu des plongeons, des balades, des jeux de société, des feux de camp (nostalgie des mouvements de jeunesse olé olé), des ciels étoilés… J’ai vu des éclats de rire et des câlins (mais ça, je sais qu’il y en aura où que l'on aille) ❤️ Des chamailleries aussi bien sûr, on ne va pas se mentir ! J'aime voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide mais je reste réaliste malgré tout... Nous ne sommes pas à l'abri d'un coup par ci ou d'une morsure par là 🙄 J’ai aussi deviné la fatigue (perspicace, la fille !) mais de la bonne fatigue, après de belles journées au grand air… J’ai vu venir le grand déménagement de matos en tous genres (pour dormir, pour faire la cuisine, pour s’asseoir, etc.) mais… je peux compter sur mon homme pour le tétris dans la voiture, pour porter les trucs lourds, pour nous trouver de l’équipement astucieux avec un minimum de confort (on n’a qu’une vie hein – c’est un peu mon leitmotiv en ce moment, alors je suis partante pour camper mais pas dans n’importe quelles conditions !). D’ailleurs lui peut compter sur moi (en dehors de l’aspect organisationnel et de la recherche d’expériences instructives de parents campeurs) pour exiger un minimum de confort. J’ai été guide et chef guide mais depuis, j’ai quand même un peu vieilli 😅 J’ai deviné les siestes compromises par le bruit, la chaleur, la luminosité… Mais ça ne m’a pas trop effrayée (allez, juste un peu disons). Je ferai quand même une petite prière à je ne sais qui avant de partir pour que Robin puisse se reposer de temps en temps en journée, histoire de tenir le coup (je parle de lui ou de nous ?). J'ai entrevu les petits insectes qui essaieront (et réussiront sûrement) de se taper l'incruste dans notre tente... Mais plus on est de fous, plus on rit, n'est-ce pas ?! (Vous sentez que j'essaie de m'auto-persuader ou pas ?) J’ai deviné les repas basiques avec un matériel restreint… mais c’est ce que les kids préfèrent, finalement ! Puis tout de suite après, j’ai vu les snacks et restaurants qui allégeront un peu nos tâches de cuistot, tout comme notre portefeuille d’ailleurs 😝 J’ai pressenti mon désespoir immense face aux envies irrépressibles d’aller aux toilettes pendant la nuit. Trouver la lampe de poche, sortir de la tente, se chausser, aller jusqu’aux sanitaires… Vous imaginez ! Je n’ai pas trouvé de solution face à ce problème de la plus haute importance. Ah si en fait… relativiser et voir le positif 😊 Je croiserai peut-être de splendides animaux sauvages sur le trajet (hum hum). Je verrai sûrement une belle collection d’étoiles au-dessus de moi (j’ai hâte !). Je me dirai que je suis vivante, heureuse et que ça n’a pas de prix ! Bref, j’étais toute emballée et je me suis dit « campons une nuit dans le jardin pour voir ce que ça donne ! ». Chloé avait déjà fait l’expérience l’année précédente avec son cousin et son papa ; elle avait adoré ! Le tout était de voir la réaction de Robin, qui avait seulement 2 ans et 3 mois à l’époque. Une chose est sûre : mes enfants sont doués pour faire semblant de dormir 😄 Concrètement Nous sommes passés à l’action mi-août. Nous avons monté la tente. Oups, correction : mon mari a monté la tente (honnêteté intellectuelle oblige). Il s’agit d’une simple tente en polyester avec une chambre, il n'est donc pas prévu de l'utiliser pour une semaine à quatre mais en attendant, elle avait le mérite d’exister. Les enfants nous ont « aidés » à préparer l’intérieur pour la nuit : matelas, couettes, oreillers, lampes de poche, livres, etc. Première difficulté : à 20h, il faisait encore hyper clair. C’était prévisible me direz-vous, en plein mois d’août ! Deuxième difficulté : on ne dort jamais à quatre dans la même pièce. Robin semblait trouver cela très marrant au début et in fine, un peu perturbant. Pour le reste, nous avions assez de place et ne manquions de rien. Donc au programme : histoires, câlins et dodo ! Bilan de l’essai : pas tellement concluant
Robin n’a pas réussi à s’endormir et a fini par demander de rentrer. Les deux garçons sont donc partis se coucher à la maison (comme mon mari avait dormi sous tente l’année précédente avec Chloé, j’avais envie de partager cela avec elle cette fois). Chloé a bien dormi, sans réveil nocturne. Quel bonheur que sa période très compliquée au niveau du sommeil soit révolue ! Moi par contre… j’ai dû me lever une fois et globalement, j’avais un sommeil léger, un peu comme si j’étais sur le qui-vive. Mais j’étais contente de l’avoir fait ! Depuis ce pré-test dans le jardin, nous avons trouvé une tente de ouf pour nos vacances. Nous avons prévu de faire un test de plusieurs jours en camping en mai ou juin. Je vous en ferai un petit résumé ! Si vous avez des conseils à me donner pour que notre expérience en situation réelle se passe au mieux, je suis preneuse 😊 J'aimerais aussi trouver de chouettes livres sur le thème du camping pour mes enfants (5 et 3 ans d'ici là), histoire de leur donner l'eau à la bouche. Si vous avez des suggestions... 🤗 Pourquoi partir si loin ? Ce n’est pas un peu égoïste d’imposer de longs trajets à des enfants qui n’ont rien demandé ? Ce n’est pas déstabilisant pour eux de si grands changements dans leurs habitudes ? Est-ce que ça vaut la peine d’organiser un voyage pareil avec des enfants qui ne s’en souviendront pas ? Ce n'est pas décevant de passer à côté d'activités super mais non adaptées aux enfants ? Pourquoi choisir des destinations exotiques potentiellement risquées alors que des destinations plus proches apportent autant de plaisir en famille ? Et puis en fait, ce n’est pas trop fatigant comme vacances ? Sur place mais aussi pour tous les préparatifs… 🤔 Vous vous posez peut-être ces questions ou vous les avez peut-être déjà entendues… Voici quelques éléments de réponse. Mon objectif n’est pas de vous convaincre d’embarquer votre famille pour un voyage sur un autre continent parce que je pense qu’il faut vraiment le sentir et être serein* pour tenter l’expérience. * Faut pas croire non plus qu’on est sereins en toutes circonstances. Quand nous avons embarqué à 4 pour notre premier vol en direction de la Thaïlande, je me suis quand même dit « mais dans quoi nous sommes-nous lancés ?! ». Sur place par contre, je n'ai plus eu aucun doute. C'était clair. On avait eu raison de le faire ! Cela dit, je suis bien consciente que tous les enfants n’ont pas la même sensibilité par rapport aux changements, je ne prétends donc pas que ce soit faisable avec tous les kids. Vous êtes les personnes les mieux placées pour savoir ce qui peut convenir ou non à votre enfant. Dans cet article, j’ai juste envie de vous partager nos motivations, en particulier pour ceux qui sont curieux d’en savoir plus et pour les (futurs) parents dont l’élan est peut-être freiné par quelques doutes. 1. Le fait d’imposer des choses aux enfants et de risquer de les perturber En réfléchissant à la question, la première chose qui m’est venue à l’esprit est qu’en tant que parent, nous imposons chaque jour un paquet de trucs à nos enfants, depuis leur vie in utero d’ailleurs… Mais bon, c'est un autre débat. En ce qui nous concerne, avant d’avoir des enfants, nous aimions bien choisir de temps en temps des destinations lointaines, en mode « sacs à dos », pour le dépaysement, l’émerveillement, les découvertes culturelles. Quand nous avons décidé de tenter l’aventure avec Chloé (ce n’était pas mon idée, comme je vous le racontais dans cet article), nous avons voulu voyager de la même façon, c’est-à-dire en organisant nous-mêmes le voyage et en changeant d’endroits à plusieurs reprises afin de pouvoir explorer différents sites et régions du pays visité. Cependant, nos critères ont changé, pour le choix des hébergements notamment (la climatisation est devenue incontournable, par exemple et sauf exception, il était important de rester plusieurs nuits dans chaque hôtel). Nous avons donc « imposé » nos envies de dépaysement aux enfants mais pas dans n’importe quelle condition évidemment. Les excursions et activités sont aussi choisies en fonction des enfants. Cela n'a jamais créé de déceptions chez nous de ne pas pouvoir faire certaines visites parce que nous avions cela en tête dès le début. Un voyage avec des enfants (en bas âge a fortiori) ne se compare pas à un voyage entre adultes. Certes, nous avons loupé quelques "incontournables" mais nous avons gagné de super moments en famille dans un cadre totalement nouveau et ça, c'est magique ! Par rapport aux changements, il faut savoir que les enfants s’adaptent souvent plus facilement qu’on ne l’imagine (et plus facilement que nous, d’ailleurs). Par exemple, le décalage horaire n’a pas été une grosse difficulté lors de nos deux voyages. Au Vietnam quand notre fille avait 13 mois, les deux premières nuits sur place, elle pétait la forme de minuit à 2h environ. On lui permettait de jouer, de se défouler et puis la nuit reprenait son cours. Ce n’est pas évident au moment-même quand vous rêvez de dormir mais bon, ce n’est pas dramatique non plus. Vous savez que de belles découvertes vous attendent par la suite, ça vaut bien quelques nuits agitées. En arrivant en Thaïlande avec notre fille de 4 ans et notre fils de 20 mois, nous étions tous de vrais zombies (d’ailleurs je vous mentirais si je vous disais que les trajets en avion avec deux enfants en bas âge sont reposants 🙄 Cela dit, je vous donne quand même quelques astuces pour faciliter ceux-ci dans cet article). Dès la chambre d’hôtel disponible, nous sommes allés faire une sieste… et avons mis un réveil pour essayer de prendre le rythme local le plus rapidement possible. Le réveil fut compliqué, c’est vrai, mais nécessaire. Et dès la première nuit, mis à part quelques réveils ponctuels vite réglés, ça s’est super bien passé. Pour nous, parents, ce fut un peu plus difficile de prendre le rythme par contre mais ça, c’est une autre affaire 😉 Pour les siestes, nous restions de temps en temps à l’hôtel expressément pour cela. Les autres jours, nous avions toujours une poussette et/ou un porte-bébé, ce qui a permis de nombreux moments de repos. Robin n’allait plus du tout en porte-bébé quand nous sommes partis en Thaïlande mais il a très vite repris le pli (et même si ça fait un peu mal au dos, quel plaisir d'avoir son enfant contre soi…). En ce qui concerne le climat, nous sommes partis les deux fois au soleil pendant l’hiver belge. Et franchement, aucun membre de la famille n’a souffert de cette bonne dose de chaleur ! Enfin si, un peu le papa... 😛 Pour la nourriture, je prenais à chaque fois des biscuits de chez nous et des petits pots de réserve (en plastique pour l'avion). Comme ça, si rien ne convenait aux enfants là où on se trouvait ou si un enfant était affamé avant d'arriver au resto (ou avant que le repas ne soit servi), je pouvais leur donner quelque chose. Ils n'ont eu aucun problème à ce niveau-là. Un futur article sera spécifiquement dédié aux trucs et astuces en voyage. Au sujet de toutes les nouveautés auxquelles les enfants sont confrontés en voyage, il ne faut pas oublier que les enfants sont naturellement curieux, ça leur plait de découvrir de nouvelles choses, de rencontrer de nouvelles personnes, de faire des choses qu’on ne fait pas habituellement. J'y reviendrai plus loin. Enfin, l’élément le plus rassurant pour vos enfants est bien présent : VOUS (sans oublier les doudous, bien sûr). N’est-ce pas là le plus important ? En plus, vous êtes à 100% disponibles pour eux... le bonheur ! 2. Quid de la fatigue engendrée par ces grands voyages ? Les préparatifs Oui, si vous vous lancez dans un projet comme celui-là, vous allez y consacrer beaucoup d’énergie et de temps. Mais ce n’est pas du non-stop, cela se prépare en plusieurs mois. Puis c’est motivant de se projeter et de s’imaginer là-bas, c'est un peu comme si on y était déjà... Et sur place ? Vu le rythme de nos enfants (dont je vous ai d’ailleurs beaucoup parlé dernièrement, j’espère que vous n’en avez pas marre 🙃), nous sommes de toute façon fatigués à la maison. Et personnellement, je préfère avoir des cernes face à des paysages à couper le souffle, dans un hôtel agréable, loin de la routine, en vivant des expériences inédites en famille… plutôt que chez moi 😉 D'ailleurs, au Cambodge, nous avons carrément mis un réveil à 4h du mat pour aller admirer le lever du soleil sur les temples d'Angkor... C'était waouw ! Finalement, tous ces moments de totale déconnexion sont ressourçants et requinquants, même si la fatigue due au décalage horaire, aux trajets, aux changements est bien présente. 3. Les risques liés à certaines destinations Bien sûr, il y a des précautions à prendre. Le choix de la destination et de l’itinéraire sont bien sûr faits en fonction des réalités géopolitiques dont nous avons connaissance. Nous ne partons pas sur un coup de tête après avoir vu une pub sympa 😜 Avant un grand voyage, je vois mon pédiatre et nous discutons des éventuels vaccins à envisager ainsi que de la trousse médicale nécessaire. J’essaie d’identifier les hôpitaux sérieux sur place et note bien leurs coordonnées. Je prends également rendez-vous en médecine tropicale : j’explique notre itinéraire, le type d’hébergements que nous fréquenterons, les activités prévues (rien de bien fou, nous ne faisons pas de treks avec les enfants, par exemple) et le médecin me donne des conseils et recommande certains médicaments « au cas où ». Vous savez quoi ? Nous n’avons jamais dû ouvrir la fameuse trousse (bien pleine) « au cas où ». Nous avons peut-être eu de la chance ; les enfants n’ont eu aucun bobo ou maladie en voyage. Leur peau sensible semblait même plutôt apprécier le dépaysement (et le climat, probablement). 4. Un projet coûteux avec des enfants qui ne s’en souviendront pas Certes, c’est coûteux. Si nous avons choisi l’Asie à plusieurs reprises, ce n’est d’ailleurs pas sans lien avec le budget (le coût de la vie sur place n’étant pas élevé). Cette différence permet d’ailleurs de s’offrir des hôtels qu’on serait incapables de se payer en Europe. Il faut savoir aussi que les enfants de moins de 2 ans ne payent pas les billets d’avion (enfin, juste une infime partie), ça fait une grosse différence. Mais finalement, les enfants ne s’en souviendront pas alors est-ce que ça en vaut la peine ? Oui ! S'il fallait attendre que les enfants se souviennent de ce qu'on leur propose, on ne ferait pas grand-chose avec eux avant un p'tit paquet d'années ! Pas de sortie en pleine nature, pas de spectacle, pas d'activité... et si on pousse le bouchon un peu plus loin, pas d'histoires, pas de câlins, pas de mots doux au creux de l'oreille non plus. Même nous, en tant qu'adultes, nous sommes incapables de nous souvenir de tout et nous ne sommes pas guidés, dans nos choix, par la question "vais-je en garder des souvenirs ou pas ?". Le cerveau sélectionne des moments, des odeurs, des ambiances, des sensations... de façon arbitraire, un peu malgré nous. Donc oui, bien sûr, c'est tout à fait pertinent de faire ce genre de voyage avec des enfants. Vous verrez qu'ils prennent beaucoup de plaisir sur place ! Être à des milliers de kilomètres de la maison ne signifie pas grand-chose pour eux, ils s'éclatent comme d'habitude à la piscine et à la plage, ils s'amusent avec les enfants et les adultes sans se poser de questions, ils sont ravis de partir en balade, de voir un spectacle ou des animaux, de découvrir des traditions inconnues ou de nouvelles saveurs, d'aller super souvent au restaurant... C'est la fête quoi ! Je disais plus haut qu'un voyage en famille n'est pas comparable à un voyage entre adultes. C'est vrai, les enfants nous permettent de découvrir le monde avec leurs yeux. Vous l'avez sûrement remarqué à d'autres occasions, les enfants ont une capacité d'émerveillement contagieuse qui nous invite à admirer la beauté des choses, aussi petites soient-elles, et qui nous rappelle, à nous adultes parfois un peu blasés ou préoccupés, qu'il faut être dans l'instant présent et cultiver notre âme d'enfant ! Un voyage sans ces petites piqûres de rappel n'aurait probablement pas la même saveur. En plus, grâce à la spontanéité des enfants, on a beaucoup plus d'échanges avec les locaux, il n'y a plus de barrière et ça aussi, c'est formidable ! D'autant plus en Asie où ils sont naturellement super accueillants avec les enfants. Les enfants sont allés dans de nombreux bras inconnus, toujours le sourire aux lèvres ! Ensuite, je suis persuadée qu’ils en gardent des traces, même si c’est inconscient. Ouverture d'esprit, prise de conscience de la diversité du monde (et des injustices aussi), débrouillardise et créativité face aux imprévus... sont autant de trésors qu'ils mettent dans leur baluchon.
Et les albums photos sont là pour faire revivre tous ces souvenirs ancrés en eux... Vous l'aurez compris, j'ai adoré voyager avec mes enfants et je suis convaincue que ça a renforcé nos liens ❤️ et apporté beaucoup à chacun d'entre nous. Je ne sais pas si la lecture de cet article vous a donné l'envie de voyager avec votre smala mais de mon côté, tous ces souvenirs ravivés me donnent clairement envie de repartir ! Cette année, nous avons envie d'un autre style d'aventure… nous allons tester le camping sous tente en France (affaire à suivre) ! Nous avons déjà fait un petit essai dans le jardin dont je vous parle ici. Merci de m'avoir lue jusqu'au bout 😊 L’élément déclencheur Une touriste française m'interpelle, au restaurant d’un hôtel au Vietnam : « C’est gonflé de voyager comme ça avec un bébé ! » Moi, très spontanément : « C’est mon mari qui est gonflé ! » Notes de mon carnet de voyage, janvier 2016. Cet échange résume bien les choses. Nos grandes aventures commencent souvent par une proposition de mon homme à laquelle je réponds « pas question, t’es fou ! ». Et dans les jours qui suivent, après avoir réfléchi à ce qui me retenait et parcouru avec intérêt plusieurs blogs*, je reviens vers lui avec enthousiasme « c’est ok !». 😀 *C’est aussi pour ça que j’ai voulu créer ce blog, pour « rendre » ce que j’ai reçu en quelque sorte et pour que nos expériences familiales puissent profiter à d’autres. Cela s’est passé comme ça à au moins 3 reprises :
Un des ingrédients nécessaires pour ce type d’aventures est, à mon sens, ce petit grain de folie, cette soif de découvertes, cette curiosité, ce goût du challenge en famille.
Alors oui, tout ne se passera pas comme prévu… Il y aura quelques moments de stress…
… et des moments de fatigue…
Mais l’expérience en vaut largement la peine ! Prochainement, je vous partagerai ce qui nous motive à faire de telles expéditions avec nos p’tits loups. Un travail d’équipe Je citerais comme autre incontournable, lorsque c’est possible, le fait de former un vrai duo avec votre conjoint(e). Si vous portez ce projet seul(e) de A à Z, cela risque d’être pesant (quoi que, je suis sûre que des parents l’ont déjà fait… Je dis waouw !). A contrario, si chacun s’investit en fonction de ses intérêts et de ses talents, cela devrait fonctionner comme sur des roulettes ! Par exemple, dans notre cas, pour ce qui est des préparatifs, mon mari s’occupe généralement de chercher les billets d’avion les plus intéressants, de me soumettre une sélection d’hôtels (et de mon côté je vérifie que nos critères principaux sont remplis et je parcours les avis des clients), d’introduire les demandes de visas si nécessaire, etc. Ces démarches lui donnent déjà l’impression d’y être et ça le booste à fond ! Quant à moi, je pilote la préparation des bagages, les démarches médicales, je trouve de bons plans sur des blogs (visites, matos…), etc. De la gestion de projet en couple, en fait ! Sur place, Monsieur fait de jolies photos, gère les itinéraires des sorties grâce à l’application maps.me et à son excellent sens de l’orientation, il cherche les restos… J’avoue, je me laisse guider, c’est ça aussi les vacances 😊 Je veille de mon côté à avoir toujours le nécessaire dans le sac à dos pour chaque excursion, je complète un petit carnet de voyage pour garder en mémoire les petits et grands moments, etc. Et après le voyage, je fais l’album photos pendant que Monsieur réfléchit à notre prochaine expédition 😃 Conclusion Si vous avez un petit grain de folie qui vous donne envie de tenter un grand voyage en famille et si vous pouvez former une équipe avec votre conjoint(e) dès les préparatifs et jusqu’à la finalisation du projet (ou si vous vous sentez prêt(e) à assurer seul(e) ), foncez ! Ayez confiance en vous et en vos enfants, ceux-ci ont une faculté d’adaptation non négligeable. Je suis partie les deux fois avec la conviction que ça allait bien se passer et que les éventuels obstacles ne seraient pas insurmontables, juste un petit mauvais moment à passer. Comme un vol de 7h avec une nuit blanche au compteur, des enfants difficiles à canaliser et des passagers qui vous regardent en levant les yeux au ciel… pas très drôle sur le moment mais ce n’est clairement pas ce que l’on retient. Certaines personnes vous prendront pour des fous, voire pour des irresponsables. Détachez-vous des commentaires de votre entourage ; ces personnes ont probablement diverses raisons d’être anxieuses, de ne pas vouloir franchir le cap. Chacun son rythme et chacun son trip finalement 😉 Quant à vous, cultivez votre folie et votre enthousiasme 😀! Nous avons débuté l'année 2019 par une belle aventure... 15 jours en Thaïlande en famille !
J'ai très envie de vous parler de ce beau voyage, une bulle hors du temps (dans laquelle on voudrait replonger d'ailleurs !). Il me faudra plusieurs articles pour pouvoir vous partager mes coups de cœur, trucs et astuces, le matériel qui nous a facilité la vie... Patience ! |